OMG

Petite histoire...

...pleine de télescopes !

1974 environ

La première lunette de  60 mm du frangin. C'est avec ça que le virus de l'astro m'a pris. A l'époque ça faisait déjà très sérieux!  J'ai découvert le ciel comme ça en explorant au hasard. Il n'y avait quasiment aucun livre sur l'astronomie amateur et encore moins de personnes ou de club pour me conseiller. Mais ce petit réfracteur est vite devenu insuffisant. Il fallait trouver quelque chose de plus gros. Les télescopes du commerce étaient rares et hors de prix. La seule solution était d'en construire un moi-même.

1980

Le télescope Newton azimutal de 157 mm F/D 5.5. Fabrication 100% maison y compris le miroir concave parabolique. J'avais trouvé à la bibliothèque de la ville le fameux Texereau, le livre de référence pour le taillage et polissage des optiques astronomiques. Quelques mois après, mon premier télescope était prêt. La qualité des images dépassait largement tout ce qui se trouvait dans le commerce. La précision de la surface était extraordinaire. Le plus gros défaut crête à crête était de 0.000009 mm et la moyenne largement inférieure.

C'est avec cet instrument que j'ai réalisé mes premières photos de la Lune et du Soleil. Mais j'ai vite compris que pour réaliser des photos du ciel, il fallait que le télescope puisse suivre les objets au cours de la pose.

1981

Le second télescope Newton de 207 mm de diamètre ouvert à F/D 4.9 a été réalisé juste après. La monture équatoriale à berceau était construite en bois. Le tout se démontait en 3 parties pour être rangé. Le coût de l'ensemble y compris les miroirs était de  250 francs. Et vive la bricole !

Ce télescope était situé dans le jardin de mes parents, en ville de La Chaux-de-Fonds, dans un coin de marais souvent brumeux.

L'entraînement horaire se faisait avec un secteur lisse en tôle d'alu, une courroie en nylon pour fermer les caisses et une tige filetée achetée au mètre. Un petit moteur à courant continu récupéré actionnait le tout. Et ça fonctionnait.

Un second moteur avec un secteur en bois faisait les corrections fines en déclinaison. Obligatoire pour les longues poses photographiques.

1982

Différents aspects lors du contrôle du polissage du miroir parabolique cassegrain de 300 mm. 

Images d'époque...pour les connaisseurs !

Hors interception                                              Intrafocal                                                 Zone 0.3

Zone 0.7                                                       Zone 0.8              

Zone 0.9

Truc marrant: la diffraction sur les bords de la fleur placée sur le trajet optique

1984

Acquisition d'une FFC 190mm F/D 4.0 de Lichtenknecker. Cet instument très spécial à champ plan et parfaitement corrigé était idéal pour la photographie des nébuleuses. Les télescopes à l'air libre étaient vite recouverts de rosée ou de glace l'hiver. Une nouvelle monture plus performante pouvait accueillir tous mes télescopes.

C'était la joyeuse époque du traitement du film TP2415 avec de savants mélanges d'hydrogène et d'azote chauffés pour augmenter la sensibilité d'un facteur 25 et également annuler  l'effet Schwarschild (loi de non-réciprocité des émulsions).

1985

Réalisation de l'observatoire provisoire avec l'achat d'une coupole en fibre de verre en kit. Plus besoin de trimbaler les instuments. Par contre pour observer en direction du nord c'était bouché!

Au sud, à 10 mètres, la rangée de réverbères de la gare était heureusement allumée que jusqu'à une heure du matin.

1986

Achat aux USA du C14 de 355 mm de diamètre F/D 11.

Un télescope polyvalent qui a été installé en fixe dans la coupole.

1987

Achat aux USA de la caméra Schmidt C8 Ø 200 mm F/D 1.5. Montée en parallèle au C14.

Une chambre photographique à grand champ géniale avec laquelle il était possible de réaliser des images de très faibles nébuleuses en pleine ville. Sa très haute luminosité permettait un filtrage ultra sélectif dans le rouge. Je l'avais modifiée pour utiliser des plans film de TP6415 découpés au format 63 X 63 mm, ce qui donnait un champ céleste extraordinaire de 10°.

1988

Achat aux USA d'un C8 transportable Ø 203 mm F/D 10 pour trimbaler.

1993

Achat toujours aux USA du réfracteur fluorite C4 F/D9. Révolutionnaire à l'époque.

Acquisition d'un télescope Maksutow d'occasion Aeppli de 200 mm pour le Soleil.

1994

Déménagement de l'observatoire aux Bayards, à la campagne. Installation provisoire dans une ferme isolée. Enfin un ciel pas trop pollué par les lumières. Mais au niveau turbulence ce n'est pas fameux.

2002

Re-déménagement aux Verrières et construction enfin en dur.

2013

Nouvel astrographe de 50 cm avec une monture solide.